V-Wing : petit, mais sublime.
Je l’avais dit quelque part, peut-être dans mon article au sujet de la Canonnière de la République ou sur Mace Windu, mais ma période préférée dans ce vaste univers qu’est Star Wars, c’est la transition directe des cendres brûlantes de la République aux braises ardentes de l’Empire. Cette assez brève période où l’élégance de la promesse républicaine s’est dissolue dans la froideur du régime impérial. Ce court moment où les arrêtes rugueuses et brutes du casque de Dark Vador se sont mêlées aux nobles silhouettes des vaisseaux d’un déjà bien ancien temps. Et l’un des grands témoins de cet abrupt changement, c’est le V-Wing.
Le V-Wing est un vaisseau que l’on voit très très brièvement, à la fin de l’Episode III – Revenge of the Sith, en deux plans savamment imbriqués dans cet énorme ensemble que l’on appelle « la fin de la République », « la fin du film », mais surtout « la fin de la prélogie ». La première fois qu’on aperçoit ce vaisseau, c’est lorsque l’Empereur, de retour de Mustafar sur Coruscant, est escorté par ces petits vaisseaux qui, pour une raison que j’ignore, m’évoquent un oiseau comme le colibri. Je l’imagine petit, rapide, et extrêmement maniable. La seconde fois, c’est lorsque la transition de la République à l’Empire est actée. Lorsque les grands croiseurs Venator se positionnement autour de la superstructure de l’Étoile de la Mort. Ici se trouvent deux des grands symboles à venir de l’Empire : l’iconique TIE Fighter et le menaçant Destroyer Stellaire Impérial. Et puis il y a ce son. Ce petit easter egg où le son initial du V-Wing dans la première séquence est remplacé par celui du TIE Fighter. Et je ne sais pas. À l’époque, en 2005, j’ai été saisi par ce vaisseau que l’on ne fait plus qu’apercevoir que voir.
Depuis 2005, et la sortie de l’Episode III, ce petit vaisseau, star mineure de deux plans, n’a pas eu beaucoup l’occasion de briller. Et pourtant, il a toujours été pour moi un highlight dans ce flim puisqu’on y reconnait déjà la structure du légendaire chasseur TIE ! Mais en 2021, la série animée « The Bad Batch », spin-off partiel/suite de la série-animée « The Clone Wars », s’attache à mettre un peu plus en lumière cette sombre période de l’univers Star Wars. C’est ainsi que gigantesques Juggernauts, magnifiques canonnières et petits V-Wings reviennent à l’écran. Pour ma part, « The Bad Batch » n’est pas une série qui m’a pleinement saisie, la faute à mon dégoût quasi total pour les idées de Dave Filoni (le créateur des deux séries), mais j’ai été plus que ravi de revoir ce vaisseau à l’écran, notamment dans une scène assez déchirante dont on ne prononcera pas le nom…
Mais venons-en à ce vaisseau, et surtout à sa manifestation physique. Le V-Wing est donc un petit chasseur apparu peu de temps avant la fin de la Guerre des Clones, comme remplaçant des grands et lourds ARC-170, ancêtres majestueux du fameux X-Wing. Il officiait en tant que chasseur/intercepteur d’interdiction, et c’est à vrai dire à peu près tout ce que je peux vous dire de l’histoire de ce vaisseau. Pourtant, voilà, c’est comme ça. Ce vaisseau est un de mes préférés, et je ne peux pas vraiment vous expliquer pourquoi.
Est-ce dû à ce côté « Transformers » si je peux dire, avec ces panneaux solaires amovibles ? Je ne sais pas. Peut-être que je l’imagine juste comme un de ces avions de la Seconde Guerre mondiale pour lesquels j’éprouvais une fascination sans bornes (le légendaire Spitfire notamment) étant enfant ? Je. N’en. Sais. Rien. J’aime ce vaisseau, c’est tout. Je trouve son design fascinant, tant de manière intrinsèque qu’en tant que parent du TIE Fighter qui, bien qu’iconique, n’a jamais eu mon adoration totale. Je trouve son design simple, mais pas pour autant simpliste, loin, très loin de là !
Et puis petite confidence : j’éprouve une fascination totale pour le processus d’atterrissage d’un engin volant. Tant dans notre monde à nous que dans l’univers Star Wars. Je peux regarder des minutes durant un hélicoptère faire du stationnaire et atterrir. Et originellement, celui du V-Wing est fascinant puisque ses panneaux solaires effectuaient une rotation en avant, faisant que chacune des quatre pointes fassent office de train d’atterrissage. Un fait que Filoni n’a pas respecté et pour lequel je lui en voudrais éternellement (j’y reviendrais) !
Alors quand la Micro Galaxy Squadron, gamme issue de la marque Jazwares, a annoncé ce chasseur dans sa Série 3, j’en suis tombé à la renverse, car je ne m’attendais pas à ce que ce vaisseau finalement assez méconnu arrive aussitôt dans le line-up ! Et pourtant. Et puis par chance, Amazon.fr, sortant d’une longue, très longue torpeur, s’est décidé à mettre en vente de nombreux véhicules et vaisseaux de cette nouvelle Série, et ce assez rapidement (puisque son annonce date de février 2023). Et c’est donc début octobre, 9 mois plus tard, que deux exemplaires de ce vaisseau sont arrivés chez moi. Et là, je vous autorise à m’imaginer comme Gollum réuni avec l’Anneau Unique de Pouvoir dans Le Retour du Roi !
J’ai sauté, j’ai des « pschiouuuuu » et « pfffeeeew » et des « EEEEWWWWWW » avec ma bouche, ce genre de trucs qu’admettez, on fait tous quand on reçoit une figurine qu’on attendait vraiment ! Car que je le veuille ou non, l’Episode III, c’est quand même un sacré flim, sur une sacrée quantité de niveaux, et notamment sur celui du lore et de sa direction artistique ! Bref. C’était le fuego, et ça l’est toujours !
«Alors parlons un peu de sa contrepartie tangible, qu’en dire ? Et bien c’est du ten out of ten, ni plus ni moins ! Petite précision d’importance, il s’agit donc d’une itération façon « The Clone Wars »/«The Bad Batch » et non pas Episode III puisque ce signe distinctif qu’est le système d’atterrissage du V-Wing est tiré de ces productions. Le vaisseau dispose donc d’un train d’atterrissage à l’avant et de tout le système de rotation des panneaux solaires, sauf que ceux-ci sont faits pour être intégralement tournés vers l’arrière, comme dans les séries animées donc. Il y a donc tout un dispositif mécanique de rotation et de blocage qui permettent d’arriver aux bonnes positions, et ce de manière individuelle. Le système manque un peu de rigidité, mais techniquement, il fonctionne.
Concernant le cockpit, celui-ci s’ouvre par l’avant de la verrière, laissant apparaître un pilote clone partageant l’uniforme d’un clone comme Oddball présenté dans l’Episode III. Derrière le cockpit se trouve pour finir un astromech qu’il est possible de retirer en soulevant les deux panneaux solaires auxiliaires, protégeant par la même l’astromech des tirs ennemis.
Niveau apparence et fonctionnalités, on est sur du très solide ! Alors bien sûr, c’est un petit vaisseau, et les articulations sont de facto fragiles. Mais une manipulation avertie vous prémunira de tout dommage. Quant au paint job, tout est okay puisqu’on dénombre 5 couleurs principales, et comme pour la Canonnière, on retrouve ce léger dry brush couleur rouille légère, appliqué au lavis, pour souligner l’usure et la salissure qu’a subi le vaisseau. Contrairement par ailleurs à la LAAT (et c’est une très bonne chose), les informations légales sont bien cachées et donc peu visibles ! Un petit plus vraiment cool pour la Toy Photography ! Pour finir, le niveau de détail au niveau des rainures est assez dingue ! On pourrait penser que la gamme ne se ferait pas autant chier mais il n’en est rien. Bien sûr, je ne suis pas expert du V-Wing, donc je ne peux rien affirmer. Mais de ce que j’en vois, ce qu’il y a de sûr, c’est qu’il y a eu du boulot !
Depuis mon acquisition en novembre, le vaisseau est désormais dispo’ chez les excellents gars de chez Mania Toys Collector d’où vient un bon 90% de ma collection ! Donc si l’envie vous prend, vous savez où aller !
Allez ! Sur ce, je vous laisse sur le trailer de l’Episode III ! MTFBWY!