Qu'est-ce qu'un diorama ?

Commençons par le commencement : qu’est-ce qu’un diorama ? 

La définition la plus simple, la plus brute, c’est qu’il s’agit d’un décor miniature. Je pourrais m’arrêter là, vraiment, c’est tout ce qu’il y a à savoir là-dessus, c’est le bé à ba, le basic one o one du truc. Mais n’y a-t-il pas un peu plus à dire là-dessus que ça ?

Alors, qu’est-ce que c’est exactement ? Ma foi, ce que l’on veut ! Des illustres rues de New York époque entre deux guerres façon Captain America à la légendaire Batcave, de la jungle sauvage du Jurassic Park aux plaines désertiques et rocailleuses de Tatooine, tout est possible dans ce domaine !

Prendre finalement certains fonds de boîtes de Marvel Legends, c’est faire du diorama. À une échelle excessivement basique, mais quand même ! Et Hasbro l’a d’ailleurs bien compris : pourquoi s’exténuer à la tâche à créer un trône de Thanos en trois dimensions quand on peut le faire en deux ?

Bref. Un diorama, c’est donc à la fois « juste ça », et bien plus que ça !

Un diorama, c’est la possibilité de donner un fond à une figurine, un contexte, une histoire, une action (remarquez d’ailleurs l’utilisation précédente du terme un peu plus haut, CQFD).

C’est donc une manière de présenter, une manière de créer une profondeur. Dans une photo’, dans une déco’, dans un décor.

Mettre une figurine sur une étagère n’a rien de mal en soi. De base, tout collectionneur commence comme ça. Mais la collection, c’est un peu comme un bon vin… ou quelque chose comme ça. Avec le temps, tout se décante, et souvent, ça devient meilleur. Alors un jour on se dit que pour une photo’, une déco’, on aimerait bien un petit fond pour mettre en valeur cette figurine que l’on aime tant.

Et voilà qu’on se penche sur l’idée du diorama. Et au final, on se rend bien compte que ça n’a absolument rien d’exceptionnel ou d’inouï, et que c’est même tout à fait logique et « standard » : le théâtre et le cinéma en font une utilisation constante, à des échelles simplement différentes.

On se rapproche donc tout à fait – pour ne pas dire qu’il s’agit exactement de la même chose même si fortiori, ça l’est – du modélisme.

Le « problème » si l’on peut dire d’un diorama, c’est que ça nécessite du temps. Beaucoup de temps. De l’énergie aussi, beaucoup, de la discipline, énormément, et de l’argent, un peu (voire pas mal à terme).

Et c’est donc là que les « diorameurs » interviennent. Amateurs, professionnels, peu importe, le fait est qu’ils ont le temps, pour x ou y raison, de se lancer corps et âmes dans un projet. Au début, ça peut être juste un hobby, comme le fait, l’acte de collectionner. Et puis parfois, ça devient dévorant, à tel point que les heures passent en quelques secondes.

Mais le réel nous rattrape tous, et c’est là que l’envie se fait sentir : et pourquoi pas faire des dioramas pour autrui ? Et pourquoi pas chercher à en vivre ? Y’a-t-il quelque chose de mal à ça ?

C’est là où je me situe actuellement. J’aime faire des dioramas, c’est quelque chose qui me passionne à un point parfait : celui qui ne m’aliène pas, mais qui me tient en haleine.

Car en ce qui me concerne, j’ai toujours eu peur des métiers passion. Ces métiers qui vous entrainent dans des heures de travail abjectes sous prétexte de « oui, mais tu comprends, j’aime ça« . J’ai toujours trouvé ça très malsain, car ces métiers passion nous effacent, en tout cas de mon point de vue.

Mais finissons par la fin, et surtout sur une note positive : le diorama, pourquoi pas ?