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Review numéro 0

Republic Gunship : comment lui résister ? Moi j'sais pas.

Parler de ce vaisseau, c’est parler de plein de choses. Et si vous avez déjà commencé à lire mes articles, vous aurez déjà compris que je ne suis pas du genre à me museler. Mais on va quand même essayer de structurer un peu en commençant par le début :

17 mai 2002.

J’ai 13 ans. J’ai vu « La menace fantôme » 3 ans avant, un flim rétrospectivement très bon sous tous rapports (encore meilleur si on vire Jar Jar), et je suis biberonné aux flims de la Trilogie Originale (TO) depuis mes 7/8 ans.

Je vais au cinéma, et je vois « L’attaque des clones ». Le flim est long, un peu mou, pas hyper intéressant, jusqu’à la 26ième minute avant la fin : ce moment où tout bascule dans la tête du gamin que je suis ! Si vous êtes un fan de Star Wars, vous voyez exactement de quoi je parle. Je parle de ce moment où votre gorge se noue, où l’espoir envahit tout l’espace qu’il n’occupait pas ! Je parle de ça :

L'epicness de cette scène n'a pas beaucoup de concurrence !​

Cette musique, ce style, ce son, cette SILHOUETTE ! La vraie star de ce flim, c’est bien cette putain de Canonnière de la Grande Armée de la République (et pas ouin ouin Anakin – je suis méchant, c’est vrai, mais ai-je vraiment tort ?) !

Il y a bien des vaisseaux que j’aime, que j’adore, qui me font rêver dans cette saga, mais lui, on est quand même un cran au-dessus ! À quoi est-ce dû ? À son introduction spectaculaire ? Pas de doute !

Mais comme bien des internautes l’ont remarqué depuis plus de 20 ans maintenant (vous vous rendez compte sérieux ? « Star Wars – Episode II – L’attaque des Clones » a plus de 20 ans maintenant !), ce vaisseau est très clairement inspiré de l’hélicoptère d’attaque et de transport russe Mi-24 « Hind ». On le remarque directement avec, notamment, ses énormes ailettes transportant missiles et roquettes, mais surtout ce cockpit où l’artilleur se trouve au-dessus du pilote, ainsi que ses portes menant à la soute juste en-dessous.

Un hélicoptère dont l’image s’est cristallisée dans ma tête de gamin fan d’aviation militaire dans les dernières pages du Buck Danny numéro 48, « Tonnerre sur la Cordillère ». Un appareil comme peu ont existé : un véritable engin d’assaut, capable de déposer des troupes et de s’engager sur le champ de bataille par la suite à coups de grosses mandales ! Pas seulement un transporteur de troupes, pas uniquement un engin de combat : LES DEUX À LA FOIS ! Une véritable machine de guerre.

Vous voyez l'idée ?

Et si on pousse un peu l’imagination et le délire, qu’on mixe un peu les deux, on obtient ça ! Rajoutez un rotor et dites-moi que les deux machines ne sont pas liés ! Même TikTok le dit :

Difficile de choisir entre ces trois modèles...

À ce moment-là, c’était foutu. Ce vaisseau, c’était mon préféré, et il reste indétrôné depuis…

Et puis les années ont passées. L’Episode III est sorti. Je l’ai aimé, puis l’ai bien moins aimé, l’Episode VII est sorti, m’a lancé dans la collection (mais j’y reviendrais dans un autre article), et la « nostalogie » a crée de terribles blessures dans la communauté Star Wars au sens large.
Mais comme je l’ai dit, ma collection a débuté avec le VII. Et mon adoration pour Dark Vador n’a fait que ressurgir des limbes de l’Episode III. À tel point que je me suis ré-épris de cette période finalement très peu traitée d’une manière générale : la transition directe entre la République et l’Empire.
Car il n’y a aucun doute qu’à un moment, Dark Vador a remis les pieds dans la soute d’une de ces Canonnières qu’il avait utilisé un nombre incalculable de fois en tant qu’Anakin Skywalker.

Et c’est là qu’une image m’est apparue : je voulais une photo’ de Vador avec au loin une ou des Canonnières. C’est une photo’ que je n’ai toujours pas vraiment prise, mais à laquelle je tiens, et que je ferais un jour, car elle est pour moi le point culminant entre mon personnage préféré et mon vaisseau préféré, dans mon époque préférée de Star Wars sans interruption de continuité.
Et puis il y a un an, je mets les pieds dans un King Jouet. Je file directement au rayon typé généralement garçon, et je tombe sur des répliques du X-Wing et du X-1 de Vador. Sur le packaging, on peut lire « Micro Galaxy Squadron » (MGS). À ce moment-là, je ne fais aucun rapprochement, mais je me dit que ça pourrait être un beau cadeau pour mon filleul qui va avoir 4 ans.
Je prends les jouets sans trop me poser de questions, et les offre quelques jours plus tard au p’tit. On les déballe, et au bout d’un quart d’heure, je me rends compte que je manipule plus les vaisseaux que lui !
Il y a donc anguille sous roche… Alors forcément, j’ai check sur le net. Et si à ce moment-là, seule la Série 1 de la MGS est sortie, il y avait fort à parier que d’autres allaient pointer le bout de leur nez…

Et effectivement ! La Série 2, annoncée fin 2022/début 2023, je ne me souviens plus bien, nous a apporté la LAAT/i (pour Low-Altitude Assault Transport/infrantry) ou Republic Gunship tel que la MGS l’a appelé, ce qui fonctionne très bien aussi !

Vous vous souvenez de ces bouquins ? C'était le feu non ?

Le problème, c’est que la gamme étant très jeune (je n’ai pas la date exacte, mais ça doit être courant 2022), le COVID étant passé par là, la distribution internationale est très très peu dynamique. À l’heure où je vous écris ces lignes, ça y est, la LAAT/i est disponible chez Amazon Prime, mais le prix n’est pas fixe.

Toujours est-il que mon excitation est à ce moment-là à son comble, à tel point que le 22 janvier 2023, je crée un petit groupe Facebook autour de la gamme ! Quelques collectionneurs avec qui j’avais discuté sur des groupes Fb américains rejoignent cette toute nouvelle communauté, et on se met à prier. Et on a prié longtemps !

Mais devinez quoi ? 2 jours plus tard, un de mes meilleurs amis me propose d’aller à la Star Wars Celebration de Londres !

La bise à toi le C !

Ça a été un sacré truc auquel je ne m’attendais pas ! Je raconterais peut-être ça ailleurs, mais forcément dans un coin de ma tête, il y a un truc qui s’agite : et si je pouvais trouver la Série 2 ? La Série 3 ? Et si je pouvais en faire bénéficier les membres du petit groupe Fb que je viens de créer ? ET SI JE POUVAIS TROUVER UNE LAAT ?!

Je reviendrais ultérieurement sur la SWC 2023, mais en gros, c’était pas ouf. C’était la première que je faisais, probablement la dernière (parce que ça coûte mine de rien un rein), et je dois admettre que j’ai été déçu sur énormément de choses. La plus importante dans le cas présent ayant été que je n’ai pas quasiment pas trouvé de MGS à la Celebration même. C’est hallucinant de l’écrire mot pour mot, mais la Star Wars Celebration 2023 de Londres, je n’ai trouvé que deux stands (ou était-ce un seul ?) vendant des MGS (et que de la Série 1).

Enfin… Ce n’est pas tout à fait exact. Car Jazwares, la marque produisant la MGS, avait un stand sur place !
Un petit stand de je ne sais pas moi, 5 mètres de côté sur 5, mais avec un display des Série 1, 2, 3… et 4 et 5 en présentation sur 4 jours ! Un petit truc de fou pour moi ! Malheureusement, ils ne vendaient rien…

Enfin… Il y avait Maxwell Lux !

Max (de son surnom), c’est le visage de la MGS, le brand manager ! Un mec qu’on aimerait trop avoir en big brother ou en Papa Bear ! Et Max, c’est un mec vraiment cool ! Un mec avec lequel j’ai un peu papoté sur le stand et qui m’a posé quelques questions : d’où je venais, si j’avais trouvé des MGS à Londres ou à la SWC, quel était mon vaisseau préféré…
Autant de questions auxquelles j’apportais des réponses un peu amères.

Mais Max, c’est pas un tocard ! Max, c’est pas un enfant de salaud aux dents longues ! Max, c’est un mec qui, lorsque je lui ai dit que je venais de France, que la MGS au pays de la Baguette, c’était la traversée du désert, que j’étais très déçu de ne pas avoir trouvé de MGS à la SWC et à Londres, et que mon vaisseau préféré, c’était la LAAT/i, m’a répondu :

« I’m gonna get some water ». Et s’est tiré… 


Pour revenir avec une LAAT/i !

Lectrice/lecteur, si tu es encore là, sans déconner, j’en ai la gorge qui se noue et les yeux qui s’humidifient ! C’est peut-être rien pour certains, mais pour moi, ça a été un big deal : le mec m’a offert comme ça, cadeau, mon vaisseau Star Wars préféré ! L’objet de mon désir, limite ma présence à cette SWC, alors que pour moi, tout était perdu ! Il a été la lumière au bout du tunnel !

Pas celle-là (même si j’en ai la chaire de poule rien que de voir cette image) :

Cette scène, mais cette scène ! On y reviendra, ne vous inquiétez pas !

Le hug a duré un moment, mais putain, c’est ça aussi Star Wars ! Enfin bref… Vous voyez l’idée.

Je vous avais prévenu en début d’article, je ne suis pas du genre à me museler. Mais bon, on va quand même passer au crible la machine.
Avant de vraiment commencer, ce que je peux vous dire, c’est que des gammes comme la Black Series devraient s’estimer vraiment heureuses que la MGS ne s’étende pas aux figurines articulées au 1/12ième. Car le travail abattu sur ce vaisseau, et la gamme MGS en règle générale, est assez impressionnant !
Petit aparté : la MGS n’a pas d’échelle attitrée. L’idée, c’est le « Micro ». Petit aparté numéro 2 d’ailleurs, la gamme est la descendante direct de l’Action Fleet des années 90. On pouvait trouver le X-Wing, la navette impériale, mais à une échelle plus grosse.

Mais revenons-en à la création de Rothana Heavy Engineering in universe.

 

Landing!

Premier fait important : le véhicule n’est pas une réplique fidèle du vaisseau introduit dans « L’attaque des Clones ». Même s’il semble dans sa totalité identique à la version du flim, un petit détail trahit son origine. Il semble en effet être un mix entre la version dépeinte dans la série « The Clones Wars » ou alors la version tirée de cet artwork :

Non mais sans déconner, ces artworks du flim donnent envie d'en voir plus, non ?

Vous voyez de quoi je parle ? Les sortes de tubes lance-missiles sont plus prolongées que dans le flim.
C’est donc un premier point à noter. Ce n’est pas grave, mais c’est un peu dommage… Pourquoi avoir fait ce choix ? Et surtout, sera-t-il « corrigé » dans un futur plus ou moins proche ? Aucun moyen de le savoir, et c’est quelque chose que je vais chercher à savoir…

Ce « détail » écarté (à chacun de mettre son curseur où il le souhaite, personnellement ça m’emmerde, mais je fait avec), passons au reste ! Attention accrochez-vous :

 

– les canons avant bougent

– le cockpit s’ouvre

– le cockpit permet d’installer un pilote et un copilote

– les nacelles sur chaque côté bougent sur un axe horizontale à 180°

– les nacelles s’ouvrent pour pouvoir placer des clones

– la soute permet d’accrocher 4 clones

LES PORTES DE LA SOUTE S’OUVRENT PUTAIN ! ELLES S’OUVRENT COMME DANS LE FLIM !

– les nacelles à canons sur les ailes tournent à 360° (je ne le mets pas en majuscules car sinon vous allez tourner de l’œil, mais vous vous rendez compte ?! Ce détail dans le flim a été retranscrit physiquement à une échelle « micro »)

– le panneau sur le dessus du fuselage se retire, présentant les râteliers à missiles

– le canon arrière peut bouger

– la rampe arrière s’ouvre (encore une fois, pas de majuscules, mais putain) !

– la rampe arrière permet d’accrocher un speeder

– les ailes sont amovibles (ce qui est parfait pour la Toy Photography si on veut faire une épave

Ça fait quand même beaucoup non ?

Non moi je suis désolé, mais le détail des tubes lance-missiles n’entre même pas en compte après un listing pareil !
Ce qui en revanche nuit un peu au vaisseau, c’est le nombre de clones intégré dans l’offre : 2.
Alors il y a moyen de ruser bien sûr : acheter une tonne d’unités de la Scout Class (si tant est qu’on arrive à les trouver en France), acheter une seconde Canonnière, débourser une tonne d’argent pour la version Muunilinst (car oui, ils ont fait la version Muunilinst), débourser une tonne d’argent pour l’une (ou les) des 4 versions « Grande Armée de la République » (des versions avec des paint jobs et des décalcomanies différents) incluant 5 clones au total et un speeder, ou tout simplement aller sur Vinted ou Etsy et trouver un zinzin de Star Wars capable d’imprimer des clones à l’échelle (un clone débout mesure 2,5cm).

Ce vaisseau, c'est vraiment le symbole de la Guerre des Clones !

D’ailleurs, la force de cette dernière option réside dans le fait de pouvoir customiser ses clones de manière à, par exemple, les asseoir sur les bords de la soute, comme dans le flim ! Un truc que j’aimerais sérieusement faire à terme…
On rentre ensuite dans le pinaillage : il est dommage que les marquages de production n’aient pas été mieux cachés : le premier se trouve sur le ventre de l’appareil, faisant que pour des photos en contre-plongée, à l’heure actuelle, on ne voit que ça. Le second sur trouve à l’extérieur de la rampe arrière. Même chose : photo’ en contre-plongée, le vaisseau passant et s’éloignant au-dessus d’un clone, on ne voit que ça…
Ce n’est pas grave en soi, mais quand même…
Tout ceci reste malgré tout mineur.

 

Passing by.

Car l’une des grandes forces de la gamme, c’est le paint job ! Alors on n’est pas sur du travail custom à chaque fois, mais les couleurs restent fidèles à l’idée qu’on se fait d’une LAAT/i, et surtout, comme sur tous les modèles de vaisseaux Star Wars qui le nécessitent, on a un weathering.
Appliqué soit au lavis pour faire ressortir les détails de l’appareil (les rainures, etc.) soit au brush pour faire ressortir l’usure du matériel ! Et ça, vous en conviendrez, c’est un plus que toutes les marques veulent et/ou ne peuvent nous donner !
Mais ici, c’est limite un des concepts fondateurs de la gamme ! Et sur Star Wars plus qu’ailleurs, c’est plus que bienvenu : c’est acclamé !
Et quand on voit la qualité du sculpt du vaisseau, tout de suite, ça fait ressortir plein de petits détails dont on ignorait l’existence.

 

LZ is too hot!

Après, voilà, tout n’est pas parfait. Il y a ici et là des petits trucs qui gênent (les accroches ajoutées pour tenir les clones en place dans la soute par exemple, les petits leviers pour ouvrir les portes latérales et la rampe arrière, la grossièreté nécessaire des bras des nacelles latérales, etc.) mais c’est tellement de l’ordre du négligeable pour une gamme qui s’est lancée il y a un peu plus d’un an maintenant !

Fly by.

En tout cas cet exemplaire est unique pour moi, et il restera intouchable ! Comme vous l’avez lu, il y a une valeur sentimentale certaine à plein de niveaux derrière ce vaisseau !
Ceci étant, il est fort probable que deux atterriront prochainement dans ma collection et seront bien moins sacrés que celui-ci !

Aspect général
C'est mon vaisseau Star Wars préféré, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
Paint job
Très bon ! Les couleurs sont fidèles et le lavi est un plus ! Il ne manque rien, mais on a forcément envie de plus à ce stade !
Articulations
Il y a tout. Juste tout. Évidemment que les nacelles ne sont parfaitement articulées, mais à ce stade, c'est du détail !
Accessoires
Donnez-moi une LAAT/i remplie de clones please !
Toyetic
Parfaite ! De quoi faire "tchiooooooooooooouuuuuuuuuuuuuuuuuuu" dans les champs !
Sculpt
Bah il faudrait revoir ces tubes lance-missiles quand même non ?