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Review numéro 0

Death Trooper : la silhouette paisible de la mort...

Quand les premières rumeurs autour de Rogue One ont commencé à pop sur les internets, j’ai été, je pense, comme tout le monde  : un spin-off sur l’équipe qui a réussi à voler les plans de la première Étoile de la Mort ? Mais qui en a quoi que ce soit à battre ?! Note pour moi-même : il va falloir sérieusement que je questionne mon rapport aux baffes, car il y a apparemment quelque chose à creuser là…

On ne va pas se mentir : au minimum, tout le monde était circonspect. En ce qui me concerne, les choses ont vraiment changées quand des rapports autour d’une apparition de Vador ont commencé à circuler. Mais si on ne se ment pas, je ne vais pas commencer : quand je suis allé voir Rogue One, je n’y allais pratiquement QUE pour ça. Voir Vador. « À l’ère moderne ».
Mais au fur et à mesure que la date se rapprochait, la hype montait. Car on ne voit pas tous les jours un flim Star Wars au cinéma, et il faut bien admettre que sur le fond, le parti pris de Gareth Edwards, le réalisateur du « Godzilla » de 2014 (un film cher à mon cœur malgré ses défauts), et de « The Creator », son prochain long-métrage qui est sorti il y a un peu plus de 2 semaines, avait de quoi intriguer : faire un vrai film de guerre dans l’univers de Star Wars. Et quand on voit des artworks comme celui-ci, on pense forcément à de très vieux films de guerre, et on a forcément un peu en tête Geonosis

Autre note : penser à acheter "The Art of Rogue One"...

Sorti le 14 décembre 2016 en France, Rogue One a été une baffe monumentale pour moi ! Après l’énorme déception que fût Le Réveil de la Force, duquel j’admets que la première moitié passe sous certaines conditions, Rogue One a été à la fois un véritable vent de fraîcheur et de nostalgie parfait ! De saine nostalgie ! Et de vraie fraîcheur !
On ne va pas se leurrer pour autant : Rogue One sans la scène de fin n’aurait peut-être pas été aussi parfait, pour moi en tout cas. Ça aurait été un excellent Star Wars, et un excellent film de guerre. Mais peut-être pas mon deuxième Star Wars préféré ! Est-ce vraiment nécessaire de vous sortir une phrase du genre « vous voyez bien de quelle scène je parle n’est-ce pas ?« .
J’vous la remets juste pour votre bon plaisir (et le mien) :

À chaque visionnage, j'ai la gorge qui se noue...

Je veux dire, il y a vraiment un avant et un après dans cette scène. Sur plein de plans. Mais si on la met de côté une minute (ce qui est très dur en ce qui me concerne), et qu’on regarde le flim dans son ensemble, on a vraiment un truc de dingue !
À commencer par sa bande-son composée d’une main de maître par Michael Giacchino, son histoire hyper bien foutue, ses personnages dont on saisit l’essence rapidement, ses plans iconiques, et pour finir, ses superbes ajouts à l’univers Star Wars.
J’oublierais bien volontiers le TIE « canette de soda » Striker, mais j’aime particulièrement le TIE Reaper, apprécie plutôt le AT-ACT mais pour finir, j’aime à en mourir ce bad boy.

Il a quand même un truc très athlétique ce trooper...

Car l’une des plus grandes forces de Rogue One, c’est vraiment de se glisser entre les Épisodes III et IV avec la plus grande discrétion et la plus grande finesse, tout en enrichissant à foison la période par laquelle tout à commencé : la suprématie de l’Empire. On a donc de nouveaux vaisseaux, de nouvelles planètes, de nouvelles informations, de nouveaux personnages, et donc de nouveaux troopers.

Et le plus iconique donc, à mon sens en tout cas : le Death Trooper.

À sa démarche, on voit bien que ce n'est pas une machine...

Alors si dans le film j’ai un peu du mal avec son rôle au sein de la machine de guerre impériale, à savoir escorter et protéger des personnalités importantes de l’Empire, ce qui me paraît un peu réducteur en un sens, il faut bien comprendre qu’on ne parle pas de garder un officier « juste » d’importance. On parle ici de protéger, par exemple, le mec qui supervise l’arme de destruction ultime de l’Empereur. On parle donc de la nécessité d’avoir l’élite.
Et les Death Troopers, c’est l’élite. Le summum de tout ce que l’Empire peut déployer au sol. Rares sont les informations connues à leur sujet. Il n’est même pas dit qu’il s’agisse d’êtres humains, ou même d’êtres vivants tout court d’ailleurs.
Tout ce que l’on peut dire avec certitude, c’est que ces mecs là, ils savent viser. Ils ne sont pas là pour rire, pas même là pour parler. Et ce qu’il y a de ouf avec Rogue One, c’est à quel point Edwards a réussi à les placer dans la toile de fond tout en en faisant des sortes de mini bosses cohérents. Les mecs, c’est des durs à cuire, ils ne tombent pas comme ça.

Patrol on Jedha

Toujours est-il que j’ai instantanément aimé et la puissance émanent d’eux et leur design. Inspiré directement du Seigneur Vador, l’idée de réunir une escouade de six membres, 3 spécialistes et 3 « standards », a rapidement fait son chemin dans ma tête. Et une fois que j’ai découvert S.H.Figuarts, c’était réglé : il me fallait escouade pour le Directeur Krennic« .

Krennic, un personnage superbement écrit.

Car si lorsque j’ai commencé à collectionner j’ai débuté à peu près simultanément par Sideshow Collectibles et Hot Toys, il m’a fallu un certain temps pour amortir mes dépenses initiales.
Alors c’est clair qu’avoir cette même escouade en Hot Toys, ça aurait été monstrueux. Mais en 2019, les prix pour ces unités étaient, à l’époque en tout cas, et pour un novice comme moi, à se tordre de rire. Et j’imagine qu’avec le temps, ça ne s’est pas arrangé. Alors il a donc fallu se rabattre vers une autre marque.
À l’époque, je ne voyais pas la gamme Black Series d’un très bon œil. Pour moi, Star Wars méritait le meilleur. Et c’est toujours le cas. Sauf que créer un champ de bataille de la Guerre des Clones en S.H.Figuarts relève désormais de l’impossibilité financière.
Et autant le dire tout de suite : hormis Hot Toys et la Black Series, il n’y avait pas 40 marques qui se battaient pour proposer un Death Trooper articulé. Et encore moins un spécialiste articulé.

En abattre un relève de l'impossible

Mais à cœur vaillant, rien d’impossible comme dit l’adage, et après être parvenu à mettre la main sur 2 coffrets sur eBay, j’ai pu compléter mon escouade de Krennic… Sans Krennic !

Pauvre Orson... Maltraité par Tarkin, bolossé par moi...

Car le but de la manœuvre, c’était d’avoir ces Death Troopers en soutien à Vador pour des petites sessions Toy Photography du feu de dieu (qui n’ont pour le moment pas encore eu lieu) ! Venons-en donc naturellement à la proposition de S.H.Figuarts !

Reproduire ces couvertures, c'est sur la "to do list" !

Sachez avant que l’on débute que je traiterais en premier lieu de la version « standard » (ça fait toujours bizarre de dire ça d’une sorte d’ange de la mort version Star Wars mais que voulez-vous) du Death Trooper. Le spécialiste est identique en tous points « structuraux ».
Figurine en mains, force de constater un truc assez simple : la figurine est noire. Full absolute black. Hormis en deux type de points majeurs : sa boucle de ceinture et quelques détails sont teintés d’un gris métallique d’une part. D’une autre, la visière et les respirateurs sont d’un vert bien visible mais lugubre.
Et ça, d’emblée, ça fait plaisir au collectionneur et au fan de Star Wars ! Doublé du fan de Death Trooper ! Car si ce n’est pas vraiment visible dans le flim, en effet, le casque de cette unité d’élite se distingue par sa forme, sa couleur principale, et ce vert si spécifique rappelant les rayons de l’Étoile de la Mort !

TCHIOUUUUUUUU !

S.H.Figuarts aurait très bien pu ne pas se prendre la tête, et je serais prêt à parier qu’aucun scandale n’aurait eu lieu car dans l’imaginaire collective, un Death Trooper, c’est full black. Alors factuellement, je ne saurais vous dire si tel ou tel détail a une couleur spécifique. Le fait est que détaillé au niveau des couleurs ou non, le rendu général est superbe ! En dépit de ses 16,2cm de haut, le Death Trooper est menaçant, et sa version spécialiste encore plus !

"KRKRKRRK"

La partie paint job de la review étant terminée, venons-en au gros morceau : les articulations. Et pour une figurine datant de 2016, elle n’a pas à rougir de quoi que ce soit. En même temps, c’est une import, on est sur un autre niveau. Mais il faut reconnaître qu’il y a des choses sur lesquelles la figurine pèche un peu, notamment au niveau des articulations du mollet, d’une conception assez étrange quand on les regarde aujourd’hui… Néanmoins, les pieds ont le mérite de disposer de toe joints, mais quand on regarde l’ensemble, on se dit que c’est bien mais que de par l’articulation de la cheville, et bien… ce n’est pas que c’est inutile, mais il y a comme une double perte.

On en vient ensuite au bassin. Les articulations sont bien pensées, il n’y a rien à dire, mais les petites sacoches/boîtes sur la ceinture, en dépit de leur mobilité pensée en amont, gênent. Et ce notamment dès que les jambes entrent en action. Alors en 2016, à mon avis, il n’y avait pas grand chose qui pouvait être fait. Mais rétrospectivement, c’est dommage. Et ce sont finalement les deux gros points noirs de la figurine niveau articulations, car tout le reste fonctionne au poil, surtout sur la version « standard ».

En abattre deux n'est qu'un doux songe...

Je ne vous cache pas que ce genre de figurine, ça me laisse quand même rêveur sur les possibilités de l’ingénierie humaine et de la production à grande échelle. C’est un sujet bien inscrit dans notre quotidien, partout, tout le temps, mais dont on ne parle pourtant jamais. C’était la minute rêverie de Jimmy.

On en vient maintenant au sculpt et bordel de merde que c’est bien fait ! Tellement de détails apparaissent, c’est fantastique, et c’est là qu’on est quand même en droit de se demander si le paint job est vraiment à la hauteur. Mais à la limite, peu importe. Rien n’était moins sûr que d’avoir cette figurine à cette échelle en mains donc… Petit détail à noter au passage : les inscriptions légales ont été savamment cachées, entre le haut du dos et l’abdomen.

La puissance de l’unité est en tout cas extrêmement bien retranscrite, le côté athlétique, très fin, de ce soldat n’ayant pas été mis au placard pour des raisons de conception. C’est là où l’on se dit vraiment que les Death Troopers sont vraiment l’élite, contrairement aux Stormtroopers, un peu lourds et disgracieux (quand bien même on les aime comme il se doit).

Pour l'Empire !

On en vient enfin aux accessoires. Et là, il est important de rappeler qu’on parle de S.H.Figuarts, et donc d’une import. Que ça vaut cher certes, mais que ça vaut le coup !
Version « standard » comme spécialiste, on a en tout 3 paires de mains (poings fermés, mains de tenue d’arme, mains de gâchette/pointage), une arme de dotation standard (le magnifique E-11D), et une arme de poing, le SE-14r, sur laquelle on va s’attarder un peu car c’est mine de rien très intéressant à voir sur le plan de la conception.

L’arme est en effet retranscrite pour deux modes : en mains, ou attachée au holster. Le truc, c’est que pour ne pas altérer le design de l’arme, il a été apparemment décidé de faire deux parties supérieures (qu’on traduirait dans notre monde par « culasse » j’imagine).
La première s’accroche sur la partie inférieure de l’arme pour la prise en mains, la seconde a une extension (le holster donc) qui s’accroche à la ceinture du Death Trooper.
De facto, le Death Trooper dispose aussi d’un holster vide au cas où il l’aurait dans les mains.
On ne va pas se raconter n’importe quoi : c’est hyper compliqué, mais c’est aussi hyper… je ne sais pas comment dire ? Attentionné ? Soigné ? Ouais. Soigné !
En outre, la version spécialiste dispose du blaster de précision DLT-19D. Il dispose également au passage du harnais et du pauldron spécifique le différenciant des versions « standards », ainsi que d’un équipement fixé sur son casque.

Mon seul regret dans cette panoplie sommes toutes très agréable d’accessoires est l’absence de la grenade à fragmentation C-25 qu’un Death Trooper cherche, par exemple, à jeter sur Baze Malbus dans le flim. À voir si, un de ces quatre, quelqu’un sur Etsy pourra m’aider.

Être escorté par eux, ça ne doit pas être la marrade...

Le Death Trooper est devenu pour un classique instantané, trouvant avec aisance sa place dans l’univers Star Wars là où d’autres ont, pour moi, plus de difficultés (je pense par exemple au Tank Commander, très beau certes, mais trop beau justement). Et même si quelque part j’aurais aimé avoir les Hot Toys, je ne regrette pas du tout mon choix de m’être tourné vers S.H.Figuarts.

Allez, parce que ça commence à devenir une tradition : enlacez votre moitié ou enlacez-vous vous-même, et chialez un bon coup !

Le trooper a un mean look. Et la S.H.Figuarts lui rend totalement honneur !
Aspect général
La figurine est full absolute black, et la marque aurait pu se reposer sur ça. Mais non. C'est juste dommage que qu'un paint job n'ait pas été appliqué sur les armes.
Paint job
C'est très très satisfaisant, surtout pour des figurines aussi petites (les S.H.Figuarts taillent petit sur le 1/12ème).
Articulations
C'est vraiment dommage pour la grenade, mais sinon, tout est !
Accessoires
La figurine n'échappe pas à son statut d'import, il y a toujours cette crainte un peu, mais sinon, c'est juste top !
Toyetic
Hormis quelques petits détails au niveau du torse, dans les articulations, qui peuvent gêner, c'est vraiment très très bon !
Sculpt